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L’ACRAM prépare le secteur du café Robusta africain au succès !

Dans la région de Kpalimé au Togo, 33 entrepreneurs de 8 pays africains se sont réunis pour une formation sur la gestion moderne des kiosques et bars à café. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’ACRAM et l’équipe Alliances pour l’action de l’ITC, financé par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne. Ce partenariat vise à accompagner les petits producteurs, les entrepreneurs ainsi que les autres acteurs de la chaîne de valeur du café pour faire du Robusta un moteur de développement stratégique pour les économies des pays de l’ACRAM. A travers cette formation régionale, l’ACRAM en partenariat avec le CCFCC Togo vise à soutenir les entrepreneurs du café en Afrique dans leurs efforts pour produire un café de qualité du grain à la tasse.

Reconnaître la valeur d’un produit et apprécier son potentiel est la première étape vers un entrepreneuriat réussi.

Durant les deux dernières semaines de mai et début juin, des entrepreneurs africains se sont relayés à Kpalimé pour s’initier aux techniques de torréfaction, aux métiers de barista et à la gestion financière des kiosques et bars à café. L’occasion était de partager des relations à la fois cordiales, mais aussi commerciales entre les participants, issus de différents pays. La valorisation des origines de l’ACRAM est restée une question centrale pour les entrepreneurs, torréfacteurs présents à cette formation. C’était aussi le lieu pour partager les histoires de leurs cafés, la promotion de leurs terroirs et aussi leurs rêves de café-preneurs. (Entrepreneurs dans le café).

Régine Guion-Firmin, formatrice certifiée par la Specialty Coffee Association (SCA) et experte en café, a dirigé la formation pour les groupes anglophones et francophones. Basée au Kenya, où elle possède une école de café, Karibu Kahawa Camps, elle forme les jeunes Africains à mieux connaître les cafés africains, Arabica (Éthiopie) et Robusta (Zaïre), Liberica (Liberia) et Stenophyla (Guinée, Sierra Leone), ainsi qu’à se professionnaliser dans le secteur.  Selon elle, “il est temps que les gens réalisent que le Robusta est bon ! Et c’est l’avenir du café”,

En effet, l’experte partage avec les participants l’histoire du café et ses vertus. Contrairement aux idées souvent véhiculées, le café est bon pour la santé : consommé avec modération, il permet de prévenir les maladies cardiovasculaires et rénales, apporte de l’énergie et facilite la digestion, entre autres. Le discours sur le café évolue et Mme Guion-Firmin a veillé à ce que les participants reçoivent les bonnes informations dans ce domaine.

Noelle Honjok, Barista, représentante de la société Négoce Cacao Café au Cameroun, une entreprise spécialisée dans la culture du cacao et du café. Elle fait partie des participants encadrés par le projet, et voit ses horizons s’ouvrir grâce à cette formation.

“Avant, je ne faisais que produire du café sans comprendre le processus de torréfaction qu’il fallait faire avant pour obtenir un bon café à servir au client. J’emporte avec moi de nouvelles connaissances sur l’arôme et le produit fini qui vont m’aider dans mon travail de productrice”, dit-elle.

Une nouvelle ère pour les cafés Robusta africain

Portés par des entrepreneurs unis par l’amour du café et l’amour de l’Afrique et accompagnés par les institutions et les gouvernements tout au long de la chaîne de valeur, les pays producteurs de robusta souhaitent une nouvelle transition vers un levier de développement durable pour les entrepreneurs africains.

A l’instar des autres pays membres de l’ACRAM, cette formation s’inscrit dans la volonté du gouvernement togolais de promouvoir la consommation locale en soutenant les entrepreneurs africains à produire du café de qualité pour les marchés locaux. M. Kodjo Adedze, ministre togolais du commerce, a réitéré l’engagement du gouvernement togolais à soutenir la dynamique actuelle de promotion, de transformation et de consommation locale des produits : “Le commerce international classe le café comme le produit agricole le plus échangé en termes de volume dans le monde. C’est aussi la deuxième boisson la plus consommée sur la planète. Vous conviendrez donc que nous ne pouvons qu’en faire un levier de développement stratégique pour les économies émergentes de nos pays producteurs”.

L’objectif principal des formations de torréfaction, de dégustation et de gestion de bar à café – la troisième fois que l’ACRAM organise avec ces partenaires cette année – est de promouvoir la consommation locale des cafés africains en général et du Robusta (Coffea Canephora) en particulier. Cette stratégie vise à stimuler la demande locale et régionale afin de diversifier les marchés et d’acquérir de nouvelles opportunités commerciales intra et interrégionales, tout en renforçant les capacités et les connaissances des entrepreneurs africains sur la qualité et les techniques pour faire un bon café de la graine à la tasse. Les consommateurs et les amateurs de L profond sont de plus en plus importants et la population majoritairement jeune est un atout majeur pour ces jeunes entrepreneurs.

“Cette formation est une opportunité pour moi car la prochaine étape pour mon entreprise est de lancer un kiosque à café mobile !”. Ivy Wereh, Café Magnifico Ghana.

Monsieur Enselme Gouthon, président de l’ACRAM, révèle dans son interview la vision derrière ce projet : ” Nous produisons ce que nous ne consommons pas, et nous consommons ce que nous ne produisons pas . L’ACRAM est dans une nouvelle dynamique, celle de promouvoir la consommation locale du café Robusta, café que nous produisons’’. Cette affirmation s’inscrit parfaitement dans les objectifs de l’ACRAM, celui d’accompagner les jeunes entrepreneurs, femmes et hommes, à s’engager dans l’agrobusiness du café, car si les techniques sont bien maîtrisées, le secteur du café est une activité rentable, génératrice de revenus et créatrice d’emplois.

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