Les pays producteurs doivent devenir des marchés de consommation.
Le second Forum des pays producteurs de café s’est achevé en fin de semaine dernière à Campinas (Brésil).
La rencontre a permis de sensibiliser le monde à la nécessité d’avoir une économie durable dans l’offre mondiale de café. Cependant, les autres segments de la chaîne de valeur n’ont pas été réellement mobilisés pour améliorer la rémunération des caféiculteurs.
L’étude du professeur Jeffrey Sachs de l’Université de Columbia a mis en évidence la nécessité d’une interaction entre tous les acteurs de la chaîne pour le développement d’actions mondiales, en plus de celles déjà entreprises par chaque pays, tous les agents publics et privés étant coresponsables de l’activité caféicole pour assurer la mise en œuvre de la durabilité dans ses dimensions économique, environnementale et sociale.
Les participants se sont mis d’accord sur l’opportunité de développer de nouvelles technologies pour améliorer les méthodes traditionnelles de commercialisation du café, en rapprochant les consommateurs et en générant une valeur ajoutée à l’origine.
Ils ont également reconnu l’importance de stimuler l’augmentation de la consommation mondiale de café, en particulier sur les marchés producteurs et émergents, afin de garantir un équilibre entre l’offre et la demande et, par conséquent, de rémunérer les producteurs de café.
Ce Forum a également été l’occasion de réfléchir aux moyens d’utiliser les nouvelles technologies pour regrouper et mettre à disposition les informations et les chiffres de tous les segments de la chaîne de valeur du café, afin de générer une transparence commerciale et dans la formation de prix.
Autre idée avancée, développer des mécanismes facilitant la disponibilité d’informations provenant des producteurs, grâce à la traçabilité des produits proposés et de leurs spécificités aux consommateurs finaux.
Les experts souhaitent aussi promouvoir formation des producteurs par le biais d’une assistance technique et extension rurale pour la professionnalisation de la gestion immobilière et l’acquisition de connaissances sur les risques de marché.
Le Togo était représenté à cette rencontre par Enselme Gouthon, le président de l’Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (Acram), et secrétaire général de CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao du Togo).
L’ACRAM était d’ailleurs membre du comité directeur du Forum.